ÉDITION 2023

La Biennale métafictionnelle de la photographie à Uqbar présente sa cinquième et dernière édition.

Cartes postales de ce côté-ci du miroir


«Soyons reconnaissants envers le miroir pour nous révéler seulement notre apparence», Butler, Samuel.*1


Sur le plan anthropologique, il existe un grand écart entre qui nous sommes, par le biais de nos actions, et comment nous nous percevons dans le miroir. Les miroirs et les portraits peuvent être trompeurs, car ils opèrent sur la surface où l’on se cache de nous-mêmes. Et si la caméra pouvait réellement nous voir à travers les surfaces et les tromperies, les masques, le théâtre et le vernis social, l’ego et l’auto-illusion, tout comme les zoologistes voient les babouins ou les orangs-outans ?


Cartes postales de ce côté-ci du miroir tente de brosser un portrait des architectes de la société d’aujourd’hui. Une société se dirigeant vers le précipice de l'histoire ; visiblement captive d’une folie qui nous pousse à des bêtises de plus en plus grandes ; rampante dans une prédation libidineuse ; et poussée par une cupidité insatiable qui menace de détruire toute forme de vie sur la planète.


Dans le film de Pietro-Paolo Pasolini, Salo ou les 120 journées de Sodome, les horreurs de l’Italie fasciste sont personnifiées par les personnages. Ce film fournit un excellent exemple de création de portraits individuels en utilisant les traits comportementaux tels qu'ils se manifestent dans l'histoire de l'humanité. Cartes postales de ce côté-ci du miroir fait référence au film de Pasolini en empruntant sa structure.


Nous remercions tous ceux qui ont pris le temps d’explorer ce travail au fil des ans. Les 5 éditions de la Biennale resteront accessibles sur uqbar.ca.

 

 


*1 Butler, Samuel. EREWHON. Dover Publications. New York 2002.